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Qana, 30 juillet 2006
Je vais vous raconter le dimanche 30 juillet 2006. Il y a 17 ans jour pour jour. Je me souviendrai toute ma vie de ce jour-là. Nous étions à Beyrouth. Tôt le matin, on entend l'info: la petite ville de Qana, au Sud-Liban, a été bombardée pendant la nuit. Avec Nathalie avec qui je réalise nos reportages depuis le début de la guerre, on file d'abord à Saïda par la route de la montagne…
War is Real
Le 12 juillet 2006, je ne savais pas que les semaines suivantes marqueraient ma première rencontre avec la guerre. Avec les bombardements, les cadavres d'enfants, les réfugiés, les drones en pleine nuit... Avec la solidarité sans borne aussi, comme cette scène ci-dessus, dans la banlieue sud de Beyrouth, où les journalistes tentaient à la fois de faire leur métier et de réconforter les habitants après les frappes israéliennes.
Lokman Slim, le héraut assassiné
Le café a un goût amer ce matin. Lokman Slim a été retrouvé assassiné cette nuit, au Sud-Liban. Pas besoin de chercher très loin le coupable, il est sous notre nez et a mis au pas le pays depuis belle lurette. Le nom de Lokman vient allonger une longue liste de personnalités dégommées par le Hezbollah, comme en 2005-2007. Son nom était sur la liste noire depuis longtemps.
Macron-Hezbollah, même combat
Article 24 de la sainte loi sur la «sécurité globale». Rien que son nom fout les pétoches, avec ses petits relents de SF des années 70. Comme si l’arsenal législatif existant ne suffisait déjà pas. Le sujet agite les journalistes et les photographes de presse français depuis des semaines, Même le service de presse de l’Elysée (BFM) s’est finalement décidé à en parler, c’est dire.