Jules Verne Spirit
Il était une fois un endroit hors du temps, un peu magique, où Jules Verne aurait pu s'asseoir un jour pour écrire dans son carnet de notes à l'ombre de ces ficus géants. Certain(e)s d'entre vous le connaissent peut-être. Cet endroit longe la rue d'Arménie, du côté de Mar Mikhaël à Beyrouth.
Il y a 50 ans, la gare ferroviaire était encore fonctionnelle. Avec la guerre, les chemins de fer libanais ont lentement (mais sûrement) disparu. On rencontre encore, le long de la côté au nord comme au sud, ou vers la Békaa, des tronçons de voies ferrées qui s'échappent des herbes folles et qui servent parfois de terrain de pétanque... A la gare de Mar Mikhaël de Beyrouth, magie libanaise oblige, il existe encore les bureaux des chemins de fer, avec leurs fonctionnaires payés à ne rien faire. Je les ai rencontrés un jour, ce n'était pas un mythe...
Et puis il y a les wagons, les locomotives. J'ai déjà utilisé certaines images faites en 2010 dans des livres (cf. Beyrouth sur écoute, 2012). Je vous propose ici une série de gros plans, de textures, de rouille et d'impacts de balle, de couleurs. Cet endroit me manque.
Certaines photographies de cette série sont disponibles sous forme de tirages en édition limitée, dans la boutique de ce site. Comme des petits bouts de Beyrouth à garder en souvenir.